SCIENCES ET SOCIÉTÉ :
17 février 2012 Libération
sciences
Il y a quelques jours,
l'Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire a publié son traditionnel
"Baromètre" sur "la perception des risques et de la
sécurité" par les Français. Une enquête d'opinion assez
complète, qui est réalisée pratiquement dans les mêmes termes et conditions
depuis 1988.
En voici quelques tableaux,
l'enquête dans son intégralité est ici. Elle est très fouillée et comporte de
nombreuses informations.
La sélection présentée
ci-dessous est donc très partielle et très lapidairement commentée. Elle vise à
inciter les internautes à aller consulter l'ensemble du document, certes très
volumineux, mais en réalité pas si long que cela à consulter car constitué pour
l'essentiel de tableaux et de graphiques.
CNRS :
Communiqués de presse
Paris, 17 février 2012
La mémoire de travail qui consiste à maintenir et à traiter des informations
pendant des courtes durées dépend du bon fonctionnement de régions spécifiques
du cerveau. Cette faculté tend à décliner chez les patients schizophrènes comme
chez les personnes âgées saines.
Jean-Claude Dreher, directeur de recherches au Centre de neurosciences
cognitives (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1), en collaboration avec une
équipe américaine du National Institute of Mental Health (Bethesda, Maryland),
vient de montrer pour la première fois que les déficits de mémoire de travail
des schizophrènes et des sujets âgés s'accompagnent de différences d'activation
du cortex préfrontal, malgré des déficits de mémoire de travail identiques. Ces
résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes cérébraux sous-tendant
les perturbations de la mémoire de travail des schizophrènes et des sujets
âgés. Ils sont publiés en ligne le 17 février 2012 dans la revue américaine
Biological Psychiatry.
Paris, 17 février 2012
Les fers à repasser augmentent l'humidité d'un
tissu par injection de vapeur d'eau. Quel est le rôle de cette vapeur sur le
tissu ? Jusqu'à présent, on ne lui attribuait que le seul effet d'assouplir les
fibres. Des chercheurs du Laboratoire de physique de la matière condensée et
nanostructures de Lyon (CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1) ont montré que
la vapeur d'eau a un autre rôle essentiel sur les contacts entre les fibres, et
ceci indépendamment du fait que la matière dont elles sont constituées absorbe
ou non l'humidité. Ces travaux viennent d'être publiés en ligne dans la revue
Soft Matter.
Paris, 17 février 2012
Un amas d'étoiles jeunes abritant un trou noir de masse
intermédiaire : c'est l'étonnante découverte d'une équipe internationale
comprenant plusieurs chercheurs de l'IRAP1 (CNRS/Université Toulouse 3) et de
l'AIM2 (Université Paris-Diderot /CEA/CNRS). Ce résultat permet de mieux
comprendre l'origine des trous noirs de ce type, encore mal connus, mais aussi
des trous noirs super massifs et plus largement des galaxies. Il est publié en
ligne sur le site de la revue scientifique Astrophysical Journal.
IST :
La dépêche du GFII 17 février 2012 Michel Vajou
L’information : Reed Elsevier, N°2 mondial de l’information
professionnelle, a présenté hier ses résultats annuels 2011. Le chiffre
d’affaires consolidé s’élève à 6,9 milliards d’euros, en baisse de 3% en termes
comptables. Le groupe maintient toutefois sa rentabilité avec un bénéfice net
opérationnel de 1 870 M€, en hausse de 3%. Le taux de marge opérationnel reste
excellent, à 27% du chiffre d’affaires. Les services en ligne représentent
désormais 78% des revenus du groupe, contre 22% pour les supports imprimés. Les
5 grandes divisions du groupe connaissent tous une croissance négative ou nulle
de leur chiffres d’affaires en termes comptables, mais la croissance
sous-jacente est satisfaisante sur certains segments d’activité. A l’occasion
de la présentation de ces résultats, Erik Engstrom a démenti tout scénario
d’éclatement du groupe (hypothèse faisant l’objet d’une rumeur insistante), et
contre-attaqué en critiquant les promoteurs américains d’une pétition visant
Elsevier, basée selon lui sur un malentendu. Les marchés financiers ont
apprécié ces résultats, faisant progresser l’action du groupe de 5% en 2 jours.
L’analyse de la Dépêche : Les résultats 2011 de Reed Elsevier se
signalent par une croissance négative, ce qui est une première pour le groupe,
qui affichait sur les exercices précédents des progressions faibles mais
positives. Il est vrai que les chiffres exprimés en euros sont impactés par des
effets de change négatifs, et que Reed Elsevier mise avant tout sur la
croissance organique et donc ne peut jouer des effets de périmètre. Hors effets
de change et autres facteurs, la croissance sous-jacente des revenus est de 2%.
2011 restera toutefois une bonne année puisque le taux de marge opérationnelle
passe de 25,7 à 27,1% du CA, que la rentabilité mesurée au niveau de l’EBITDA
(1) progresse de 7% et que le bénéfice opérationnel s’élève à 1 870 millions
d’euros.
Elsevier, la filiale portant les activités d’information scientifique a généré
l’an dernier 2 367 M€ de revenus et 883 M€ de résultat opérationnel (en
croissance de 4%), soit respectivement 34,3 % du CA et 47% du résultat net
opérationnel. La croissance sous-jacente du chiffre d’affaires est de 2%, avec
toutefois un différentiel très net entre les résultats d’Elsevier Health
(information pour les professions de santé) et ceux de Elsevier Science
& Technology (S&T) qui recouvre l’activité d’édition scientifique
(y compris les revues pour la recherche biomédicale). La division S&T
voit son chiffre d’affaires (1238 M€) progresser de 4%, ce qui constitue la
meilleure performance au sein de tout le groupe. Elsevier Health, avec un CA de
1 129 M€, voit elle son CA décliner (de 5% en termes comptables et de 2% en
croissance sous-jacente). Le taux de marge opérationnelle global d’Elsevier
passe de 35,7% à 37,3% du chiffre d’affaires.
La nouvelle division Lexis Nexis Risk Solutions (outils de gestion du risque
pour les professions de l’assurance, de la banque, etc.) a généré 1 044 M€ de
CA et 416 M€ de résultat net opérationnel, soit respectivement 15,1% des
revenus consolidés et 22% du résultat. Si la croissance affichée en termes
comptables est de – 4%, le taux de croissance sous-jacente est de 4% ce qui
signe l’une des meilleures performances au sein du portefeuille d’activités. Le
taux de marge opérationnelle dans ces activités est de 39,9% sur chiffre
d’affaires et progresse en 2011 de 1,7 points. La division Risk Solution est à
l’évidence une de celles qui recèlent les meilleures réserves de croissance et
de rentabilité. C’est sur ce segment qu’en septembre dernier Reed Elsevier a
effectué sa plus grande acquisition récente en rachetant le groupe américain Accuity
(www.accuity.com)
pour 394,7 M€ (cf. billet GFII 360 du 27 septembre 2011).
La division LexisNexis Legal & Professionnal, qui recouvre
essentiellement les activités d’édition et de services pour les professions
juridiques, présente elle quelques facteurs de risque. Son chiffre d’affaires
(1 879 M€) est en baisse de 5% en termes comptables (mais en hausse de 1% en
croissance sous-jacente) tout comme son résultat net de 263 M€. LexisNexis
Legal & Professionnal représente 26,3% du CA consolidé du groupe mais
seulement 14% de son résultat opérationnel. Le taux de marge opérationnelle est
de 14% sur CA, ce qui est la moins bonne performance au sein de l’ensemble du
groupe en termes de rentabilité. Ces activités d’information juridique posent
donc un problème stratégique à Reed Elsevier : elles génèrent une part très
significative de ses revenus, mais sont soumises à une forte pression
concurrentielle (exercée par Thomson Reuters Legal et Bloomberg Law), affichent
une croissance nulle ou négative et tire vers le bas la rentabilité globale des
activités de Reed Elsevier.
La division Reed Exhibitions qui recouvre les activités de salons
professionnels se maintient par contre à un niveau correct. Si le chiffre d’affaires
de la division (813 M€) affiche une croissance 0, le résultat net opérationnel
(192 M€) progresse de 4%. Mais si l’on tient compte de la cyclicité de
l’activité salons (certains n’ayant lieu que tous les deux ans), la croissance
sous-jacente de ce segment est de 6% en Europe, 16% aux Etats-Unis, et de 13%
dans le reste du monde. Reed Exhibitions est donc très clairement un moteur de
croissance. Ce segment génère 11,8 % du CA consolidé du groupe et 10% de son
résultat opérationnel. Le taux de marge y passe de 22,8% à 23,6%, légèrement
inférieur à la rentabilité moyenne du groupe. Reed Elsevier mise sur ce segment
puisque sa dernière annonce d’acquisition, faite il y a 2 jours, concerne le
salon Equipotel au Brésil. Chez Reed Elsevier comme chez ses concurrents dans
l’activité salons (UBM et Informa principalement), la croissance des
manifestations qui se créent dans les pays émergents offre de bonnes
perspectives.
Reed Business Information (RBI) qui regroupe les activités de presse
professionnelle magazine, mais aussi celles de bases de données sectorielles,
était ces dernières années le principal foyer d’inquiétude pour Reed Elsevier,
en raison de l’effondrement du chiffre d’affaire publicitaire de la presse
professionnelle. Reed Elsevier avait voulu céder en bloc RBI en 2009, mais
n’avait pas trouvé de repreneur à un prix acceptable. Reed a donc fait le choix
d’un remodelage en profondeur de cette division. Les titres de presse
professionnelle les moins rentables ont été fermés ou vendus. Reed a choisi
d’investir dans les bases de données sectorielles, comme celles d’Ascend, un
fournisseur de données pour l’industrie aéronautique racheté en juillet 2011.
Les résultats de ces actions commencent à se faire sentir. Certes la croissance
reste négative (-5%) avec un chiffre d’affaires de 799 M€ (11,6% du CA
consolidé). Mais les bases de données d’information sectorielle présentent
désormais 25% de ces revenus et voient leur chiffre d’affaires progresser en
2011 de 9%. Avec 127 M€ de résultat opérationnel (7% du résultat net consolidé
de Reed Elsevier), en hausse de 22%, Reed réussit le pari de redresser (de 3,4
points) la rentabilité nette de RBI qui est désormais de 15,8% sur CA.
C’est entre autre ce constat que le redressement de RBI était non seulement possible
mais en bonne voie, qui explique que la bourse de Londres a réagi très
positivement aux résultats présentés hier.
(1) Earning before Interests, Tax, Depreciation and Amortization
VEILLE, INTELLIGENCE ECONOMIQUE :
Veille technologique internationale
Bulletins Electroniques - Japon 606 17/02/2012
Biologie
Espace
Ingénierie
Techniques de l'Information et de la Communication
Bulletins Electroniques - Etats-Unis 278 17/02/2012
Nouveaux rapports disponibles au téléchargement
Politique scientifique
Recherche agronomique/Science des aliments
Sciences physiques et nanotechnologies
Energie & Environnement
Innovation et valorisation de la recherche
12 février 2012 IE-libre
L’Intelligence Économique
ou Competitive Intelligence est un domaine de réflexion assez récent.
Bien que définie à partir
de 1967 par Harold Wilensky dans son ouvrage « Organizational Intelligence:
Knowledge and Policy in Government and Industry », il faudra attendre les
années 70-80 pour voir se mettre en place, déjà aux États-Unis ou encore au
Japon, une vraie réflexion sur le sujet et une politique d’Intelligence
Économique (en France, il faut attendre les années 90 et notamment la Commission Intelligence Économique et Stratégie des
Entreprises du Commissariat Général au Plan de 1993 avec Henri Martre).
PÔLES de COMPÉTITIVITÉ, PÔLES d'EXCELLENCE :
Publié par Fanny
Abouaf • 17 février 2012 Green Univers
Mettre les TIC
(technologies de l'information et de la communication) au service de l’énergie
: c’est le défi du nouveau groupe thématique Gestion intelligente de l’énergie,
impulsé par le pôle de compétitivité francilien Systematic, présenté
aujourd’hui à Paris. Il réunit des pôles de compétitivité (Advancity,
Tenerrdis...), des grands groupes (Air Liquide, Alstom, EDF...), des start-up
(Ijenko) ou encore des grandes écoles (Supélec...).
CST :
[Date: 2012-02-15] Cordis
Comment protéger les bâtiments en cas de séisme? Un chercheur européen aurait
trouvé la réponse; en utilisant une cape d'invisibilité!
Cela peut sembler sortir tout droit d'un roman de science-fiction, mais le
mathématicien britannique, le Dr William Parnell de l'université de Manchester
au Royaume-Uni pense que son nouveau dispositif d'invisibilité pourrait un jour
protéger les bâtiments des séismes. Cette technique rend un objet invisible aux
ondes lumineuses, sonores ou vibrationnelles.
Les dispositifs d'invisibilité fonctionnent en couvrant des composants de
structure d'un plastique pressurisé. Appliqué à un bâtiment, il permettrait
d'empêcher que les ondes sismiques ne «voient» pas la construction. En théorie,
ces ondes sismiques contourneraient la structure, ce qui éviterait une
destruction grave.
vendredi 17 février 2012
InsoliScience
La physique et la chimie
derrière le pétillement du gaz et des bulles de champagne.
L’un des secrets le mieux
gardé des bulles de champagne est sur le point
d’être dévoilé. Ce travail, publié dans l’European Physical Journal [1], est l’œuvre de Gérard Liger-Belair,
scientifique qui a traqué les bulles de champagne dans une perspective physique
et chimique. Basé à l’Université de Reims, au cœur de région Champagne,
l’auteur s’est associé à une "équipe effervescente" du laboratoire de
chimie appliquée et d’œnologie, groupe de spectrométrie moléculaire et
atmosphérique.
Pour comprendre ce qui
passe pour être un phénomène sans danger comme le pétillement dans le
champagne, l’auteur a étudié le rôle du dioxyde de carbone (CO²) à travers son
voyage de la bouteille jusqu’au verre. Plus précisément,
le chercheur s’est focalisé sur la deuxième étape de fermentation, qui résulte
en la dissolution du CO² dans le vin, aidé en cela par l’ajout de levure et de
sucre avant de sceller chaque bouteille de champagne, jusqu’à l’étape où le gaz
s’échappe par des petites bulles qui éclatent à la surface du vin dans le
verre.
COLLOQUES, MANIFESTATIONS, FORMATIONS, COMMUNIQUÉS :
07 février 2012 Par Marine Krzisch Prisme à idées
La prochaine session du Treize minutes se déroule ce jeudi à 18h30
à l’Université Paris-Diderot : Université Paris-Diderot – Amphi Buffon – 13 rue
Hélène Brion 75013 – Métro Bibliothèque François Mitterrand Ligne 14.
Pour rappel, Treize minutes, c’est une session de 6 conférences
par des intervenants d’horizons divers, sur des thèmes variés : 13 minutes de
présentation chacun. L’entrée est gratuite, mais la réservation conseillée.
Les titres des présentations de cette édition sont ici :
A la fac homme=femme, isn’t it? par Laure Bonnaud et Sophie Lhenry
Trafic dans la cellule par Franck Perez
La cigale et la fourmi par Jean Delabroy
328km dans les nuages par Franck Arnaud
L’inné, l’acquis… Et le reste… par Pierre-Henri Gouyon
Designer : l’homme du XXIè siècle par Dominique Sciamma
Pour plus d’infos, voici le lien vers le site : www.treizeminutes.fr
LIRE :
Dominique Wolton
Odile Jacob, 460 p. – 25,90 €
« J'aurai finalement consacré ma vie scientifique à valoriser le
concept de communication, pour moi inséparable de tous les mouvements
d'émancipation depuis trois siècles », écrit le sociologue Dominique Wolton,
directeur de recherche au CNRS, dans l'avant-propos de son dernier ouvrage. Ce
dernier réunit soixante textes écrits à différentes époques et qui permettent
de revenir sur les dix grands thèmes qu'il a explorés en trente-cinq années de
recherche : l'individu, le couple et la famille ; le syndicalisme, la division
et l'organisation du travail ; les médias ; l'espace public et la communication
politique ; l'information et le journalisme ; Internet et la société de
l'information ; l'Europe ; la diversité culturelle et la mondialisation ; les
rapports entre sciences, techniques et société ; la connaissance et la
communication. Autant de sujets qui ont fait de lui un contributeur privilégié
de nombreux débats contemporains et un "Indiscipliné", le titre qu'il
a donné son ouvrage. Pourquoi ce choix ? "Parce qu'un chercheur l'est
finalement toujours, sinon comment pourrait-il penser différemment dans un
monde en ordre ?" nous dit-il..
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